13e avenue. Tome 1 / François Vigneault, Geneviève Pettersen.

Illustrations de François Vigneault, texte de Geneviève Pettersen.

Alexis Tremblay menait sa vie tranquillement à Chicoutimi, se régalant des petits plaisirs comme le pain aux bananes de sa mère, qu'elle cuisinait le lundi après-midi parce qu'elle terminait le travail plus tôt, ou les Goldfish qu'il mangeait le soir en regardant Netflix. Mais tout bascule quand il apprend que son père a eu un terrible accident au travail. Inconsolable, sa mère décide de laisser derrière elle sa vie d'antan, de déménager dans le quartier Rosemont, à Montréal, et de prendre un travail de chauffeuse d'autobus. S'ennuyant entre les shifts et les siestes de cette dernière, Alexis essaie de se débrouiller comme il peut, faisait ainsi la connaissance d'Alice, qu'il considère comme étant la plus belle fille qu'il n'a jamais vue, et d'Ernest, son voisin du dessus, qui lui permet d'entrer en contact avec le monde des morts. Dans ce premier tome, le garçon de 12 ans essaie de convaincre sa mère de l'inscrire à Père-Marquette, puisque Alice va à cette école et que, à ce qu'il paraît, "c'est malade". Il se rapproche de cette dernière lors de sa fête d'anniversaire, mais Ernest l'épie et n'apprécie pas la direction dans laquelle leur relation s'engage. N'en pouvant plus des bizarreries de son voisin, surtout depuis qu'il lui a fait voir le moment où son père est décédé, Alexis le confronte, mais cela le mènera à sceller un pacte avec l'étrange garçon. [SDM]

Une série de bandes dessinées très réaliste, dont le rythme lent permet de saisir avec justesse les sentiments d'un garçon bousculé par les changements dans sa vie suite au décès de son père. Il raconte ainsi avec franchise et naïveté la découverte du quartier Rosemont, son amour naissant pour sa voisine et sa relation changeante avec sa mère, mais si la trame et le ton font jusqu'ici penser aux BD ##Paul## de Michel Rabagliati, une pincée de surnaturel apportera à l'intrigue sa touche bien particulière. Les dessins esquissés à gros traits font également penser à la célèbre collection éditée chez La Pastèque, tout en utilisant différentes teintes de gris pour caractériser le décalage entre le monde réel et celui des esprits. [SDM]

J 5.