Pow pow, t'es mort! / [texte de] Marie-Francine Hébert ; [illustrations de] Jean-Luc Trudel.

L'existence de deux enfants est mise en parallèle. Manu trouve le temps long sur les bancs d'école, car il ne pense qu'au moment où il pourra retrouver ses jeux de guerre sur sa console. Il est aimé de ses parents et sa famille vit dans une certaine prospérité. Bref, il ne manque de rien. Lorsque son père lui demande d'aller se coucher, Manu proteste et souhaite continuer ses jeux violents. Pendant ce temps, Unam vit dans une zone de guerre bien réelle. Il est confiné dans sa maison et rêve de pouvoir retourner à l'école. Tous ses besoins ne sont pas comblés et lorsque son père quitte la maison, son retour est parfaitement aléatoire. La fin de son histoire nous laisse penser que son père a perdu la vie sous les tirs des insurgés. [SDM]

L'album est percutant et c'est l'effet recherché. Les peintures à l'aquarelle sont réalisées dans une palette de bleus et de mauves, ce qui confère une atmosphère lourde et mélancolique. Des flammes sortent de l'écran d'ordinateur de Manu et par les interstices de la maison en planches d'Unam. Elles symbolisent les tirs. Toutefois, il faut mentionner le caractère moralisateur et légèrement culpabilisant de cette intrigue destinée aux enfants occidentaux. [SDM]

E D.