Au nom de Catherine / Julia Billet.

Rachel Cohen a vécu la Seconde Guerre mondiale et l'occupation allemande du sud de la France sous le nom de Catherine Colin. Maintenant que la paix est revenue et qu'elle s'est fait connaître pour l'exposition de photographies qu'elle a prises pendant qu'elle était une Juive clandestine, cachée aux yeux des ennemis, elle réintègre la Maison de Sèvres et retrouve Goéland et Pingouin afin de terminer ses études. De grandes opportunités s'offrent à elle, notamment lorsque le Paris Match la contacte pour faire un photoreportage sur les camps de concentration de Pologne. Mais la jeune femme refuse de se replonger dans l'horreur trop récente qu'elle a traversée et, au contact d'une réfugiée noire américaine, elle décide plutôt de s'envoler vers l'ouest pour documenter de tout autres formes d'injustices: la misogynie et la ségrégation raciale aux États-Unis. [SDM]

Un roman témoignage émouvant qui s'inspire d'une histoire vraie: l'auteure raconte la vie de sa propre mère, Tamo Cohen, devenue France Colin pendant la guerre. Écrit au présent, à la première personne, il fait la part belle à la jeune narratrice. Aussi, on découvre les lieux et les profils des résistants d'après-guerre du point de vue de l'adolescente. Sa personnalité attachante se dessine au fil des épreuves et la passion qui l'anime donne lieu à de très belles pages sur la valeur et la vérité des images. Autour d'elle, une galerie de portraits touchants donne vie à cette chronique noire sans être désespérée. [SDM]

J 4.