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Le grand match / [texte de] Fred Bernard ; [illustrations de] Jean-François Martin.

Par : Collaborateur(s) : Éditeur : Paris : Albin Michel jeunesse, [2015]Date du droit d'auteur : ©2015Description : 34 pages : illustrations en couleur ; 33 cmType de contenu :
  • texte
Type de média :
  • sans médiation
Type de support :
  • volume
ISBN :
  • 9782226318534 (relié)
Sujet(s) : Classification CDD :
  • 848/.914 B518g 23
  • 843/.914 B518g 23
Ressources en ligne : Résumé : Album pour les grands et où l'on distille une leçon de résistance politique à travers le sport, via le récit d'une équipe nationale de rugby à qui on exige de perde un match décisif, sans quoi ses joueurs seront exécutés. Le but étant que l'équipe adverse, celle des Aigles Frères, que soutiennent le Guide et ses généraux, l'emporte avec brio. Très suggérée dans les illustrations sépia aux accents futuristes italiens, relevées de kaki, de noir et de rouille, et sur lesquelles apparaissent le sigle de cette nation totalitaire imaginaire (un "f" qui s'apparente à la croix gammée et qui représente les "fanultras"), ainsi que les costumes militaires des sympathisants de ce régime fasciste, on insiste beaucoup sur les références à l'Allemagne nazie et ses territoires occupés. S'en dégage une réflexion sur la manipulation des foules et la résistance politique qui atteint les athlètes. Volodia, le narrateur, y raconte cet ultime affrontement et avoue détester la folie destructrice de ce régime qui ne veut plus de lui, comme de ses coéquipiers, après avoir pourtant été choisi dans cette équipe parce qu'il n'était "ni rom, ni juif, ni noir, ni musulman, ni homosexuel, ni opposant repéré". (cf. p. 10). L'issue du match est tragique, mais met en lumière leur courage héroïque. Une double page documentaire clôt cet ouvrage revendicateur sur des commentaires historiques qui témoignent de cette réalité vue de l'intérieur, à travers le témoignage de figures du sport qui en firent les frais. "Le sport a été, est et sera toujours un moyen de s'épanouir, un plaisir individuel, une réjouissance collective. (...) Mais au cours de l'Histoire, de nombreux régimes, connaissant le pouvoir hypnotique du sport sur le peuple, en ont détourné les objectifs coopératifs et ludiques; en ont fait un enjeu politique; et parfois nationaliste, une démonstration de puissance, un outil de propagande." (cf. p. [36-37]). [SDM]Critique : À noter que le capitaine, qui incite à cette résistance avec son équipe en s'inspirant d'un bonsaï (symbole de force dans la répression), se nomme Eugénio. Il sort incognito du stade après que son équipe ait remporté ce match, ce qui a provoqué des échauffourées meurtrières entre la foule et l'armée. Certains des joueurs seront arrêtés ou exécutés. Eugénio mourra, plus tard, assassiné en clamant: "Le sport libre ne mourra jamais!". (cf. p. 34). Cette lecture devrait être complétée d'une discussion éclairée et suscitera certainement des débats. [SDM]
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Monographie École du Havre-Jeunesse Album + ALB BERN (Parcourir l'étagère(Ouvre ci-dessous)) Prêté 2025-04-10 009017021
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Album pour les grands et où l'on distille une leçon de résistance politique à travers le sport, via le récit d'une équipe nationale de rugby à qui on exige de perde un match décisif, sans quoi ses joueurs seront exécutés. Le but étant que l'équipe adverse, celle des Aigles Frères, que soutiennent le Guide et ses généraux, l'emporte avec brio. Très suggérée dans les illustrations sépia aux accents futuristes italiens, relevées de kaki, de noir et de rouille, et sur lesquelles apparaissent le sigle de cette nation totalitaire imaginaire (un "f" qui s'apparente à la croix gammée et qui représente les "fanultras"), ainsi que les costumes militaires des sympathisants de ce régime fasciste, on insiste beaucoup sur les références à l'Allemagne nazie et ses territoires occupés. S'en dégage une réflexion sur la manipulation des foules et la résistance politique qui atteint les athlètes. Volodia, le narrateur, y raconte cet ultime affrontement et avoue détester la folie destructrice de ce régime qui ne veut plus de lui, comme de ses coéquipiers, après avoir pourtant été choisi dans cette équipe parce qu'il n'était "ni rom, ni juif, ni noir, ni musulman, ni homosexuel, ni opposant repéré". (cf. p. 10). L'issue du match est tragique, mais met en lumière leur courage héroïque. Une double page documentaire clôt cet ouvrage revendicateur sur des commentaires historiques qui témoignent de cette réalité vue de l'intérieur, à travers le témoignage de figures du sport qui en firent les frais. "Le sport a été, est et sera toujours un moyen de s'épanouir, un plaisir individuel, une réjouissance collective. (...) Mais au cours de l'Histoire, de nombreux régimes, connaissant le pouvoir hypnotique du sport sur le peuple, en ont détourné les objectifs coopératifs et ludiques; en ont fait un enjeu politique; et parfois nationaliste, une démonstration de puissance, un outil de propagande." (cf. p. [36-37]). [SDM]

À noter que le capitaine, qui incite à cette résistance avec son équipe en s'inspirant d'un bonsaï (symbole de force dans la répression), se nomme Eugénio. Il sort incognito du stade après que son équipe ait remporté ce match, ce qui a provoqué des échauffourées meurtrières entre la foule et l'armée. Certains des joueurs seront arrêtés ou exécutés. Eugénio mourra, plus tard, assassiné en clamant: "Le sport libre ne mourra jamais!". (cf. p. 34). Cette lecture devrait être complétée d'une discussion éclairée et suscitera certainement des débats. [SDM]

E++ D.

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