Lapin-Chagrin et les jours d'Elko / [texte de] Sylvie Nicolas ; [illustrations de] Marion Arbona ; [d'après le récit de Nermin Grbic].
Collection : Trouvailles (Trampoline (Firme))Détails de publication : Longueuil : Trampoline, 2011.Description : [44] p. : ill. en coul. ; 23 cmISBN :- 9782923521213 (br.) :
- C848/.914 N638L 23
- C843/.914 N638L 23
Type de document | Bibliothèque propriétaire | Localisation | Cote | Statut | Notes | Date d'échéance | Code-barres | Reservations d'exemplaire | |
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Albums | Services éducatifs | Album de fiction | FRAP Album NIC (Parcourir l'étagère(Ouvre ci-dessous)) | Disponible | Album | 330007968 | |||
Albums | Services éducatifs | Album de fiction | FRAP Album NIC (Parcourir l'étagère(Ouvre ci-dessous)) | Disponible | Album | 330008216 |
Au premier jour d'une guerre qui force sa famille à tout abandonner pour trouver refuge dans une ville étrangère, Nerko voit apparaître devant lui un drôle de lapin ayant le pouvoir d'avaler "les larmes, les peurs et les choses laissées derrière" (p. [9]). Jour après jour, ce Lapin-Chagrin enroule ses longues oreilles autour du bambin, lui insufflant la force de consoler son cadet, d'affronter l'ennui et la séparation, de surmonter les avions qui forcent à se réfugier dans les sous-sols ténébreux, d'éviter de regarder les maisons qui brûlent, d'oublier les mots qui blessent ou d'avaler la nourriture insipide des camps de réfugiés. Jour après jour, Lapin-Chagrin grossit un peu plus, formant un rempart contre la violence de la guerre qui s'efface finalement pour laisser revenir le soleil... [SDM]
Bien qu'inspiré "du récit de l'enfance mouvementée de Nermin Grbic pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine" (cf. quatrième de couverture), cet album n'a ni âge, ni race, ni frontière et constitue par conséquent un superbe outil pour amorcer avec les petits une réflexion sur tous les conflits mondiaux, ainsi que sur le déracinement, l'exil, la peur et les déchirements qu'ils engendrent. Le texte, qui file avec douceur la métaphore du lapin avaleur de chagrin, laisse constamment une place à l'innocence et aux jeux de l'enfance, ainsi qu'à l'espoir d'un retour à la "normale". Mais le passé est bel et bien révolu et l'émigration est au final la seule solution qui se présente à la famille, qui embarque sur un paquebot alors que Lapin-Chagrin reste derrière "pour que rien ne se perde" (p. [44]), assurant ainsi le devoir de mémoire. Des aquarelles, pastels et collages dans lesquels l'horreur de la guerre est moins clairement représentée que suggérée (par exemple par des silhouettes sombres et des figurines de soldats) accompagnent le texte d'une touchante sobriété teintée de poésie. [SDM]
E+ 4.
E+
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