Panique en sixième / Théo Grosjean.

C'est une grande étape de vie pour Elliot qui entre au Collège avec beaucoup d'inquiétude. Alors qu'il débarque dans la cour de récré où il ne connait personne et encore moins les codes, apparaît à ses côtés une créature imaginaire qui symbolise ses pires angoisses. Chaque fois que le garçon introverti est en panique, la petite bête lui indique la marche à suivre, telle la voix de sa conscience. Rapidement, il se fait un ami d'infortune, Hari, avec qui il apprend à survivre dans cette jungle où personne ne veut porter le titre de "bouffon". Pour renforcer leur duo et s'éviter d'être la cible de mauvais coups, ils tentent de s'allier à Aya, une fillette au caractère fort qui sait se faire respecter. [SDM]

Petites tranches du quotidien présentant l'angoisse et la dure réalité de ce passage obligé qu'est l'entrée au secondaire. À travers des situations réalistes, on y voit Elliot naviguer tant bien que mal dans ce milieu plutôt hostile où la moindre petite chose peut lui faire devenir la tête de Turc de l'école. On observe donc Elliott et Hari dans divers contextes scolaires, que ce soit en classe neige, dans un cours de natation ou encore à la cafétéria, tentant toujours de passer inaperçu et de s'éviter l'humiliation. Au-delà de leur vie scolaire, on retrouve les deux garçons développer des liens d'amitié sincères où ils s'adonnent à des parties de jeux vidéo enlevantes. La boule d'angoisse, perceptible seulement par Elliott est l'occasion d'avoir accès à ses pensées et la lecture des situations dans lesquelles il est plongé. L'ouvrage s'accompagne de dessins expressifs au trait épais et précis, tandis que la colorisation est plutôt constante avec ses teintes d'orangé et de kaki. À noter que l'écriture cursive et les dialogues nombreux et parfois touffus peuvent présenter des difficultés de lecture pour certains lecteurs. [SDM]

E++ 4.